Snack content : de quoi parle-t-on ?

Le 17 février 2021

Par : Kévin Pinto

5 minutes

Edito

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Snack content : de quoi parle-t-on ?

Infographie, photo légendée, vidéo courte, ou même gif : à un moment où les internautes croulent sous l’information, les snack contents apparaissent comme une solution intéressante et efficace. Ces formats vite « consommés » sont en plein essor et les marques y ont de plus en plus recours afin de générer un engagement rapide. Fonctionnement, intérêt de ces contenus et conseils de création : retrouvez tout ce que vous devez savoir sur le snack content.

Résumé de l’article à écouter ici :

Un snack content, qu’est-ce que c’est ?

Comme son nom l’indique, un snack content est un contenu qui se consomme rapidement. Il désigne de l’information qui peut prendre plusieurs formes :

  • Texte : post courts (300 mots maximum), un tweet (280 caractères + une vidéo ou une photo).

Monoprix fait partie des marques maîtrisant le mieux les snacks contents sur les réseaux sociaux.

  • Images : photo légendée, photo citation, carrousel d’images, infographie, gif animé, cinémagraphe (gif animé plus artistique) mème (image humoristique et virale).
  • Audio : podcast.
  • Audiovisuel : stop-motion (enchaînement de photos qui crée un mouvement), vidéos courtes, de 5 minutes maximum (type Konbini ou Brut), motion design, etc.


Brut s’est rapidement imposé comme une des références en matière de format vidéo court et impactant.

 

Vous l’avez compris, ces contenus tiennent leur nom des petits en-cas que l’on peut manger le midi, quand on est un peu pris par le temps. Car là, le concept est le même : l’internaute a accès à un contenu court, qu’il peut « grignoter » à sa guise, vite et facilement.

Et si ce concept de snacking fonctionne, c’est tout simplement car il répond à un besoin, à une nouvelle manière de consommer l’information. Sans pour autant condamner les contenus longs, de fond, les internautes ont de moins en moins de temps à accorder au visionnage de contenus.

Ce mode de consommation ne date pas d’hier. Dès les années 1980, dans la presse, on voit se développer des pages de courtes brèves ou d’iconographies. Déjà il y a 40 ans, les lecteurs rechignaient à se plonger dans des contenus très (trop) longs et préféraient picorer des infos courtes et percutantes. Finalement, rien n’a changé si ce ne sont les formats multimédias utilisés pour proposer l’information.

Enfin, plus important, les snack contents se présentent comme des réponses pertinentes et efficaces à l’essor du contexte mobile. Ces formats courts doivent être pensés pour être consommés aisément sur un écran de smartphone.

Quel est l’intérêt du snack content ?

Pourquoi faire du snack content ? Tous les jours, les internautes sont littéralement noyés dans un flot d’informations, de posts en tous genres, notamment sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas pour rien que l’on parle d’infobésité. Ce néologisme est très parlant : nous sommes tous confrontés, surexposés à un excès d’informations.

Dans ce contexte, il est essentiel pour les marques de sortir du lot pour capter l’attention des internautes. Cela passe donc par les snack contents, mais ne vous laissez pas berner par l’apparence a priori simpliste du contenu. Il est difficile de faire court et percutant, simple et efficace.

Les snack contents se distinguent ainsi des contenus plus « traditionnels » – comprenez plus longs – en visant un engagement fort mais de courte durée. Et un contenu simple et pertinent / intéressant / drôle / insolite, qui se démarque de la concurrence, c’est un contenu susceptible d’être vu et, surtout, d’être partagé. Dans le cas contraire, il tombera dans l’oubli aussi rapidement qu’il sera apparu sur l’écran de l’utilisateur, d’un simple scroll. Pas de temps à perdre.

Comment créer un snack content efficace ?

Faire simple… eh bien, ça ne l’est pas forcément ! S’il n’y a pas de recette miracle pour produire un snack content efficace et percutant, il peut être intéressant de respecter certaines règles.

Produire un contenu de qualité

Le conseil peut paraître bête et pourtant… Il n’est pas rare de voir des snack contents bâclés. Publier un gif, un mème humoristique ou une vidéo parodique du sujet qui buzz n’est pas synonyme de qualité. Certes le contenu sera vite consommé, mais il demande le même niveau d’implication qu’un autre projet. Rédacteur, graphiste, vidéaste… Si vous ne disposez pas des ressources en interne, n’hésitez pas à externaliser la production pour un rendu qualitatif.

Adapter le format à la plateforme

Vous l’avez compris, pour qu’un snack content soit efficace et génère un engagement et des partages, il doit se faire remarquer. Cela passe évidemment par le contenu en lui-même, mais aussi sur la manière de le diffuser. La plateforme sur laquelle vivra le contenu va dicter le format à adopter.

Plus clairement, si vous souhaitez poster un snack content sur Twitter ou Instagram, il faudra se tourner vers des formats très courts et engageants : une infographie, une photo légendée, un gif, etc. Il serait contre-productif de publier une vidéo de plusieurs minutes. Ce n’est pas ce qu’attendent les utilisateurs de ces réseaux.

Au contraire, ce format de quelques minutes sera parfait pour une plateforme favorisant le storytelling comme YouTube, LinkedIn ou encore Facebook.

Concevoir un contenu mobile

On en a parlé un peu plus haut, mais il est primordial de raisonner dans une logique de mobile first. Vos snack contents doivent être pensés, créés et optimisés pour être consommés sur smartphone. Rien d’étonnant à cela : une très grande majorité des internautes accèdent aux réseaux sociaux directement via leur téléphone ou leur tablette.

Un simple chiffre pour vous convaincre. Selon les données de Statista, en octobre 2020, 98,3 % des utilisateurs de Facebook dans le monde se connectaient depuis un appareil mobile.

Diversifier les contenus

Ce n’est pas parce qu’un snack content connait du succès qu’il faut répéter la formule à outrance. Pour rester dans la métaphore culinaire, si les internautes apprécient ce qu’ils consomment, ils peuvent aussi rapidement se lasser de consommer systématiquement le même snack.

La difficulté réside dans le fait de pouvoir varier les formats tout en choisissant le plus adapté à votre cible, au sujet traité, et à la plateforme de diffusion. N’oubliez pas que le snack content doit être utilisé correctement, si cela est justifié pour l’internaute. User et abuser de ces contenus peut rapidement avoir l’effet inverse.

Il est conseillé d’élaborer un rythme de publication, une vraie stratégie éditoriale. Et de ne pas provoquer une crise de foie au lecteur en le gavant de snacks !

Intégrer des call-to-action

Le but premier du snack content reste de capter l’attention et de marquer l’internaute rapidement. Mais ce contenu peut être perçu comme une amorce et encourager une action. L’utilisateur peut ainsi accéder à une page produit ou à un contenu plus riche, détaillé, le snack content faisant ainsi figure de teaser ou de résumé. Intégrer un call-to-action (CTA) dans votre contenu représente donc une très bonne stratégie en matière de marketing digital et d’inbound marketing.

Mais, encore une fois, tout est une question de dosage. Il n’est pas nécessaire d’intégrer systématiquement un CTA dans tous les snacks contents que vous publiez. Par exemple, si vous postez un simple gif ou un mème humoristique, intégrer un CTA pourrait paraître exagéré et peu pertinent.

À vous maintenant de trouver le bon dosage parmi tous ces conseils et les différents formats possibles. Soyez créatifs mais ne cherchez pas à tout prix à faire du snack content pour le principe d’en faire. Cela doit découler d’une réelle stratégie.